Le vignoble de la Couronne d’Or :

Situé à l’ouest de Strasbourg, ce vignoble est l’un des plus anciens d’Alsace. Les vignes s’étendent sur des coteaux exposés plein sud, entre 200 et 400 mètres d’altitude, offrant des conditions idéales pour les cépages nobles tels que le Riesling, le Pinot Gris ou le Gewurztraminer. Les sols argilo-calcaires et marno-calcaires confèrent aux vins une belle minéralité et une finesse remarquable. À cette saison, les vignes se parent de teintes dorées et rouges, créant un décor naturellement enchanteur.

Traenheim : un village discret au riche passé.

Situé sur la Route des Vins d’Alsace, Traenheim tire son nom du mot celte Tuaram, signifiant « petite demeure ». Ce bourg rural, hors des grands axes, conserve une atmosphère paisible et authentique. Au XVIIIe siècle, une communauté juive y avait établi un oratoire privé, dont les vestiges sont encore visibles dans le grenier d’une maison. Ce lieu unique en Alsace présente des peintures murales religieuses en hébreu, témoignage rare et émouvant de la vie spirituelle d’autrefois.

Le relais hertzien de TDF situé à Nordheim.

Ce site emblématique, installé en 1965 sur la colline du Stephansberg, continue de jouer un rôle central dans la diffusion audiovisuelle dans la région Grand Est. Il couvre un rayon de 70 kilomètres et permet chaque jour à près de deux millions de personnes de recevoir la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et la radio.

Le site a également évolué avec les technologies : il héberge des antennes de téléphonie mobile, assure des relais hertziens vers d’autres émetteurs, et depuis 2024, diffuse la TNT en Ultra Haute Définition (UHD). Il s’inscrit désormais dans une démarche de transition énergétique avec l’installation récente d’une ferme solaire sur place.

Westhoffen : cité fortifiée et berceau du Kirsch.

Mentionnée dès 732, Westhoffen devient ville d’Empire en 1332. Elle est entourée de remparts, possède une gloriette, une synagogue en grès rose, et un cimetière israélite. Grâce à l’ouverture d’esprit des comtes de Hanau-Lichtenberg, elle abrita l’une des plus importantes communautés juives d’Alsace. Le village possède le plus grand vignoble A.O.C. de la Couronne d'Or avec 235 hectares. Aujourd’hui, Westhoffen est aussi célèbre pour ses vergers de cerisiers, qui donnent naissance à l’eau-de-vie de cerise, le fameux Kirsch.

Balbronn : entre spiritualité et nature.

Ce village, situé sur un ancien chemin mérovingien, aurait pour origine le nom franc Baldeburne, peuple vénérant les sources. Balbronn abrite une église protestante fortifiée, une synagogue rurale construite en 1895 (classée monument historique), et les vestiges d’un château médiéval. Son patrimoine religieux et son environnement forestier en font un lieu de promenade paisible et inspirant.

Déjeuner au restaurant « Zum Loejelgucker ».

Installé dans une maison à colombages datant de 1772, le restaurant au nom imprononçable mais adorable, « Zum Loejelgucker » nous a accueillis avec chaleur et générosité. Son nom, qui désigne celui qui regarde dans le petit tonneau pour voir s’il reste à boire, est une ode à la curiosité gourmande. Au menu : Feuilleté de champignons à la crème, Terrine de gibier, Joue de bœuf braisée au Pinot Noir, Civet de cerf aux pommes caramélisées, spécialités alsaciennes revisitées par le chef Claude Fuchs, enfant du terroir. La salle Winstub, décorée de fresques murales, a offert un cadre convivial et authentique.

Dégustation au Domaine Frédéric Mochel.

La journée s'est achevée en apothéose par la visite et la dégustation tant attendue au Domaine Frédéric Mochel. Accueillis avec une grande gentillesse, nous avons découvert une histoire familiale vigneronne qui s'étend sur quatorze générations depuis 1669, comme en témoigne le vieux pressoir datant de cette année qui trône dans la cour.
Guillaume Mochel, qui a repris le domaine en 2001, perpétue la tradition avec un engagement sans faille pour la qualité et le respect du terroir, en agriculture biologique et biodynamie. Nous avons eu le privilège de déguster des vins d'une pureté et d'une complexité rares comme le Crémant d'Alsace (80% Chardonnay, 20% Pinot Noir), le Riesling Cuvée Henriette, le Muscat Ottonel, dans une ambiance chaleureuse et passionnée. Chaque vin racontait une histoire : celle de son terroir unique, comme l'Altenberg de Bergbieten, un Grand Cru en amphithéâtre exposé sud/sud-est au sol marneux-calcaire-gypseux, et celle du savoir-faire artisanal d'une famille passionnée.

Une journée placée sous le signe du patrimoine, de la nature et de l’amitié.

Cette journée fut bien plus qu'une simple promenade. Ce fut un voyage sensoriel et historique à travers des paysages magnifiques, un pont entre notre passé professionnel (symbolisé par l'antenne TDF) et les traditions séculaires de l'Alsace. Mais surtout, ce fut une célébration de l’amitié et de la convivialité qui unit les membres de l’ANRA. Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont participé, et en particulier à nos 10 ami(e)s lorrains venus partager ce moment avec nous. Une journée parfaitement réussie, qui donne déjà envie de préparer la prochaine aventure !

par Jean-Claude Durmeyer

Avec nos 4 amis venus de Lorraine, nous étions 19 pour la sortie au pays du verre, à Meisenthal et Soucht.

SITE VERRIER DE MEISENTHAL

Le site verrier se compose de 3 pôles.

Le CADHAME : pôle de musique actuel, il organise des événements culturels, expositions, concerts, spectacles.

Le CIAV : pôle de ressources technique valorisant la pratique Verrière. Le CIAV fabrique les boules de noël et réalise des pièces en collaboration ave des artistes.

Le MUSEE : Le Musée du Verre et du Cristal.

Inauguré en 2022 le nouveau site verrier nous accueille pour une visite menée avec brio par notre guide. La partie musée raconte l’histoire du pays du verre, le travail du verre et du cristal. Il présente aussi des objets en verre réalisés à Meisenthal et les autres verreries ou cristalleries ( Goetzenbruck, Lemberg, Saint-Louis et Lalique ) .

Créée en 1707 La verrerie de Meisenthal fabriquait surtout des verres du quotidien.

De 1867 à 1894, Emile Gallé a sollicité la verrerie de la vallée des mésanges pour réaliser ses créations. Ensemble ils ont expérimenté des nouvelles techniques afin de créer  des œuvres d’Art Nouveau exceptionnelles encore très recherchées de nos jours par les connaisseurs.

Inspirés par la nature, les objets présentées dans les vitrines sont des témoins de ce passé prestigieux.

Cette année le musée présente une exposition Studio Glass.

A partir des années 1960, les évolutions techniques permettent aux artistes verriers de créer leur propre atelier et d’initier un souffle nouveau dans la création verrière. Le Musée de Meisenthal présente une cinquantaine de pièces issues de ses propres collections acquises dans les années 1990.

Notre visite se termine au CIAV (Centre International d’Art Verrier)  dans l’atelier de fabrication, où les verriers réalisent, entre autres les fameuses boules de noël. 

Nous n’avons pas visité l’ancienne halle verrière qui accueille des expositions et évènements culturels ainsi que de nombreux concerts et spectacles.

A l’extérieur une dernière cheminée conservée symbolise le passé industriel de ce lieu d’exception.

Un dernier hommage à ce lieu magique : les fours de la verrerie de Meisenthal se sont éteints en 1969. Dix années plus tard des habitants du village se sont regroupés en associations pour que ce lieu continue d’exister.

La réalisation de ce site est exceptionnel, je n’ai qu’un reproche à faire, je ne comprends pas pourquoi dans ce lieu rien n’évoque les femmes les hommes et parfois les enfants qui ont travaillés ici et de la vie ouvrière qui en découlait. 

par Jean-Claude Durmeyer

Après un bon repas à l’ombre sur la terrasse du restaurant Le Meisenthal nous partons 2 km plus loin à Soucht.

Musée du sabotier à Soucht.

A leur arrivée, nos 4 amis lorrains sont accueillis au musée du sabotier par la chanson  ‘En passant par la Lorraine avec mes sabots’.

De l’arbre aux sabots, le guide nous raconte, qu’autrefois les sabotiers construisaient leurs maisons-ateliers dans la forêt pour y fabriquer leurs sabots manuellement.

Dans les années 50 de nombreux ateliers de sabotiers alors mécanisés, étaient installés à Soucht. Le dernier sabotier, Rémy Rithie, ne travaille plus depuis plus de 20 ans.

Toutes les étapes de fabrication des sabots sont expliquées et démontrées avec les anciens outils manuels ou mécaniques qui fonctionnent toujours. Le guide nous présente la belle collection de sabots de régions et pays multiples.

Les sabots qui protégeaient  les pieds des agriculteurs, jardinier, verriers par exemple, ne sont presque plus utilisés aujourd’hui.

Cette riche visite menée par un connaisseur et enfant de Soucht, se termine par un moment émouvant : Marie Paule Urban-Ruhlmann offre au musée une paire de sabots qui appartenaient à son grand père.

Nous étions 31 participants ce jeudi à Metz, 23 Lorrains et 8 Alsaciens.

par Marie-Paule URBAN-RUHLMANN

Au son de l'accordéon chacun-e a éprouvé la joie vive de se retrouver!

Belles journées et soirées, denses ! danses !

Visites guidées du riche patrimoine artistique et culturel, cultuel, historique, archéologique, jardins et valorisation de la biodiversité, gastronomique avec dégustations de spécialités régionales: anis de Flavigny, moutarde aux grains et pain d'épices, œnologique: Clos et grands Crus...

Jeudi 8 mai, fort en émotions: AG, 80ème anniversaire de la Libération, Habemus Papam !

Sacrée organisation parfaitement réussie, de l'accueil à l'apothéose finale, vous avez fait des miracles!

Cher-e-s Martine, Fabrice & Danielle, Sonia, Marie, Anne-Marie, Annette, avec votre petite équipe, un grand BRAVO et chapeau à chacun-e d'entre vous, soyez tous remercié-e-s au nom des membres venus d'Alsace conquis par leur semaine en Bourgogne!

La section Alsace au Fort de Mutzig

par André Del

De sortie, le mardi 15 avril, la section Alsace a parcouru les dédales de la Feste

Kaiser Wilhelm II. Dite Fort de Mutzig. Edifié pendant la période prussienne sous le

régime du Reichland, ainsi désignait-on l'Alsace-Lorraine. En 1914 c'était la plus

grande place forte européenne. Elle a été construite selon des procédés

technologiques révolutionnaires pour l'époque ; béton armé, électricité, ventilation

électrique et téléphone.

Quelques chiffres donneront l'ampleur de l'édifice; emprise 254 ha, 300 chambres de

troupe pouvant loger 7000 soldats, 22 canons. L'eau est puisée à 110 mètres. La

surface souterraine des bâtiments est de 40 000 m², 500 000 m³ de terrassement

pour un coût de 15 millions de Reichmarks équivalent à 230 millions d' euros.

Lors de l'inauguration, le 30 octobre 1896 au pied du Namenstein, carte d'identité

du fort, une capsule temporelle fut scellée. Elle a été retrouvée intacte en 2012 lors

de travaux de restauration de la stèle; elle contenait un parchemin, 4 pièces de

monnaie de 1, 2, 5, 10 Pf. , un verre gravé au nom du monument, emballé dans une page du Strassburger Neues Zeitung ( ancêtre des Dernières Nouvelles d'Alsace) et une

carte postale, le tout dans un bon état de conservation.

Il convient de noter qu'après les hostilités liées au premier conflit mondial la

république française prit possession des lieux, les ingénieurs militaires étudièrent et

détaillèrent ces nouvelles technologies et s'en inspirèrent pour construire la Ligne

Maginot.

Après cette visite sportive mais combien passionnante nous avons échangé nos

impressions. Nous nous sommes dirigé vers un estaminet que notre cher André

Muller qui connaît bien notre territoire et aussi de bons endroits, nous a déniché

ce qui convenait pour terminer nos échanges.

Vîelmols merci à nos chers voisins, nos amis Lorrain's

Nous avons grâce à vous passé une belle journée d'amitié, excellent repas, et un spectacle époustouflant, flamboyant de beauté. Un spectacle moderne où nos mirettes pétillaient en voilà une excellente façon de se retrouver entre Amis.

Construire de belles aventures ensemble... on en redemande.

Vos voisins de L'Anra Alsace 

par Marie-Pierre LANDARET

Ce 14 janvier 2025, les onze personnes qui ont bravé virus et froid pour découvrir l'exposition "Place à Gutenberg" ne passeront plus jamais indifférentes devant la statue de Gutenberg, sur la place éponyme.

La visite est organisée en 2 parties.

La première commence au Musée Historique. Elle présente le contexte politique de l'époque. Nous sommes dans la première moitié du 19ème siècle, 400 ans après l'invention de l'imprimerie (1440) et face à Mayence qui la revendique et a déjà mis en route une commande de monument à la gloire de Gutenberg, tout en préparant de grandes fêtes.

Strasbourg ne peut pas ne pas réagir.

En 1836 une souscription est lancée, un artiste est engagé, David d'Angers, sculpteur reconnu, républicain convaincu (comme Georges-Frédéric Schutzenberger, maire de la ville). Il offrira sa prestation artistique sans rémunération.

Face à Louis-Philippe qui a rétabli la censure, ce monument doit devenir un plaidoyer en faveur de la liberté de la presse.

Vient enfin la phase créative et technique avec les nombreuses et houleuses étapes de la réalisation de la statue et ses bas-reliefs représentant les 4 continents, Afrique, Amérique, Asie et Europe face aux bienfaits de l'imprimerie

Le Musée historique propose également une rétrospective de la Place du "Marché aux Poissons" (12ème siècle), "Saint Martin" (16ème siècle), du "Marché aux Herbes" (18 et 19ème siècle), "Gutenberg" (à partir de 1840) jusqu'aux années 1960, rappelant qu'elle fut très longtemps le centre politique de la ville.

Pour la deuxième partie de la visite, il faut se rendre à la Galerie Emma Muller, jouxtant le Musée Alsacien, quai St Nicolas, pour aborder le côté festif.

Le 24 juin 1840, jour de la Saint-Jean patron des imprimeurs, le monument (pas tout à fait terminé!) est inauguré.

S'en suivent, pendant trois jours, de magnifiques festivités. Toute la ville s'est impliquée. 100000 participants ont été recensés alors que la ville ne comptait que 50000 habitants.

Le clou de la fête, qui restera à jamais dans les mémoires, est le Cortège Industriel où tous les corps de métier représentés à Strasbourg, 41 au total, défilent bannières en tête avec chars, brancards, entourés des maîtres, ouvriers, artisans, enfants, montrant leur savoir-faire avec, à chaque fois, un clin d'œil à Gutenberg.

De nombreux témoignages et objets sont exposés dont, le plus émouvant, ce Rouleau des Fêtes de Gutenberg, de 23m de long, réalisé d'après les dessins d'Eugène Glück effectués pendant le défilé et du lithographe Simon fils.