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L’ANRA a été fondée en 1970 par G. Lab et J. Reulet ; elle portait alors le nom de « Amicale des Retraités des ORTF ». Elle est devenue en 2001 une association loi de 1901, sous le sigle « ANRA », acronyme de Amicale Nationale des Retraités de l’Audiovisuel.




L'horloge ORTF :


Installée dans le petit studio de la téléspeakerine en régie finale, elle fut l'un des symboles de notre vie professionnelle

En 1970, l’audiovisuel, c’était une autre époque. L’Internet n’était même pas un concept de science-fiction*. Il n’y avait que deux chaînes de télévision en France, dont une seule en couleur. Et ces chaînes étaient toutes les deux publiques, comme pour la quasi-totalité des états européens, même le Royaume-Uni !

Les programmes étaient présentés par des téléspeakerines, vite devenues les femmes les plus célèbres de France.


Ces téléspeakerines ne faisaient pas que présenter, elles restaient d’astreinte tout au long des émissions, pour pouvoir présenter des excuses et faire patienter les téléspectateurs en cas « d’interruption des programmes »


*La SF se contentait du visiophone, souvent porté au poignet comme une montre


Nouveau paragraphe



Il est vrai que, pour faire apparaître du texte à l’écran, on filmait, avec une caméra TV de studio, le texte désiré qui défilait sur un support imprimé en papier. Alors, plutôt que de filmer un texte, autant cadrer de jolies femmes, qui de plus, pouvaient improviser un discours adapté à la nature de l’incident.


Et ces caméras pesaient 150 kg ; elles étaient montées sur de lourds trépieds à roulettes. Pas question de les emmener pour un reportage : les reporters télés avaient des caméras 16 mmm et une prise de son indépendante, avec un preneur de son. Le tout était ramené en studio, monté et retranscrit au format de la télévision par des machines spécialisées, les télécinémas.

La diffusion était aussi un service public qui installait et gérait les émetteurs de radiodiffusion pour la télévision et la radio. Ainsi que les liaisons qui reliaient les studios de production aux émetteurs, des faisceaux hertziens de plusieurs centaines de kilomètres. Les satellites n’étaient utilisés que pour les liaisons transcontinentales.


Et le tout, production artistique ou culturelle, reportages, liaisons, émissions, était regroupé dans une même entreprise publique qui perdura jusqu’en 1975 : l’ORTF « Office français de Radio et Télévision Française ». Même la perception de la redevance audiovisuelle, qui permettait de financer l’’ORTF, était intégrée à cette dernière.


Ce qui fait que l’ORTF regroupait un ensemble de personnels très variés, artistiques, techniques, administratifs, qui comprenait près de 15 000 personnes au moment de son démantèlement en 1975.







Comme chacun sait, à partir des années 80, la télévision et la radio ont été diversifiés à partir d’une privatisation généralisée. L’unité des personnels de l’audiovisuel s’est dissoute, les carrières se sont diversifiées, voire précarisées, l’esprit de la profession a changé. Et notre association n’est plus en phase avec ce nouvel état d’esprit : elle demeure une butte témoin de ce qui a été, butte en voie d’érosion par la force des choses…




En attendant que le basculement des civilisations fasse son oeuvre, nous prenons toujours plaisir à nous retrouver (enfin, quand un méchant virus ne nous met pas de bâtons dans les roues) et il y a encore, parmi nos adhérents, des personnes capables d’animer une association, de trouver et d’organiser des activités appréciées de tous.

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